La gestion mentale est un principe explicité par Antoine de La Garanderie. Les fondements de ce principe sont philosophiques. Cela s’inspire également de Carl Rogers avec les notions d’accueil inconditionnel, d’empathie ou de congruence. La gestion mentale implique une invitation à l’autonomie, à la découverte et au respect des différences cognitives. [1]

La gestion mentale décrit de manière très précise les divers mécanismes et fonctionnements mentaux qui entrent en jeu de manière consciente dans tout apprentissage, qu’il soit concret ou abstrait.[2]

Nous ne sommes, pour la plupart, pas capable de dire les processus qui nous permettent de résoudre un problème ou encore tout simplement ce qu’il se passe dans notre tête quand nous raisonnons. La gestion mentale permet une prise de conscience de ces processus et donc, grâce à cela, nous pouvons au mieux nous adapter à notre fonctionnement.

Ce principe peut être rapproché de la métacognition. Flavell (1976) disait :
« La métacognition se rapporte à la connaissance qu´on a de ses propres processus cognitifs, de leurs produits et de tout ce qui touche, par exemple, les propriétés pertinentes pour l´apprentissage d´informations et de données… La métacognition se rapporte entre autres choses, à l´évaluation active, à la régulation et l´organisation de ces processus en fonction des objets cognitifs ou des données sur lesquelles ils portent, habituellement pour servir un but ou un objectif concret. » Pour simplifier, la métacognition, c’est la capacité de penser à propos de ses propres pensées.

Concrètement à quoi cela peut-il servir pour un neuropsychologue?

La gestion mentale est un principe vraiment intéressant et utile au niveau de l’enseignement. Apprendre aux enfants à décrypter ce qu’il se passe dans leur tête amène une perspective réjouissante où les enfants apprenne à apprendre et surtout apprennent de la façon qui leur convient le mieux.

Durant ma formation pour m’initier aux principes, j’ai pu transférer les concepts pour une application dans ma profession.

Quoi de mieux pour aider mes patients à adapter leur méthode de travail en fonction de leurs difficultés que de creuser leur façon de fonctionner et leur faire prendre conscience qu’ils savent toujours apprendre même s’ils n’utilisent pas forcément la méthode qui est adaptée à leur fonctionnement?

Mon initiation à la gestion mentale m’a permis de commencer à acquérir un nouvel outil pour aider au mieux mes patients.

La gestion mentale est bien trop complexe que pour la résumer en un petit billet mais je tenais à partager avec vous ce petit retour de ma formation.

 

[1] IF Belgique

[2] IF Belgique